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    Des golfeurs refusent d'aller aux JO à cause de Zika, et l'OMS ne trouve pas ça logique

    Cinq stars de golf ont annoncé qu'en raison de leur crainte d'attraper la maladie, ils ne participeront pas aux Jeux de Rio.

    De nombreux golfeurs ont prévu de venir à Rio en août pour participer aux JO. La dernière fois que ce sport était représenté aux Jeux olympiques, c'était il y a 112 ans.

    Cependant, au moins cinq des meilleurs joueurs mondiaux ne participeront pas aux Jeux olympiques à cause du virus Zika.

    Le Sud-Africain Branden Grace a annoncé vendredi qu'il ne fera pas partie de l'équipe nationale. Il prévoit de se marier en novembre et a déclaré qu'il privilégiait la santé de sa famille avant tout.

    Quelques jours avant Branden Grace, le Nord-Irlandais Rory Mcllroy a fait une annonce similaire. Rory Mcllroy est classé quatrième meilleur joueur mondial et a affirmé que sa décision était motivée par Zika.


    Le virus n'avait pourtant pas l'air de lui faire aussi peur lorsqu'il était en vacances sur les plages de la Barbade avec sa fiancée. En mai, plusieurs cas de personnes infectées par le virus y étaient déclarés.

    Le golfeur Vijay Singh, des Îles Fidji, à une époque classé premier mondial, a aussi demandé que son nom soit retiré de la liste des compétiteurs.

    Il a dit à la chaîne Golf Channel qu'il aimerait aller à Rio, mais «qu'ils ont Zika et tout ce merdier».

    Les autres golfeurs qui ont annulé leur participation en invoquant leur crainte de contracter le virus Zika sont l'Australien Marc Leishman et le Sud-Africain Charl Schwartzel. Charl Schwartzel dit qu'il compte avoir d'autres enfants et a peur des effets du virus. D'autres joueurs ont annulé leur participation aux Jeux, mais n'ont pas mentionné Zika.

    D'après le dernier rapport du ministère de la Santé, il y a eu cette année 138.100 cas de fièvre causés par le virus Zika. Parmi ceux-là, 38.100 se trouvaient à Rio de Janeiro.

    BuzzFeed Brésil a contacté l'Organisation pan-américaine de la santé (OPAS), une agence qui travaille avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), pour savoir si l'argument des golfeurs tenait le coup.

    D'après cet organisme, la recommandation d'éviter le Brésil ne concerne que les femmes enceintes. Au Brésil, il y a eu 1600 cas de microcéphalie depuis le début de l'épidémie l'année dernière.

    Au cours de la dernière conférence organisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les dirigeants ont une fois encore écarté la possibilité que les Jeux olympiques soient suspendus à cause du virus.

    Voici ce que l'OPAS et l'OMS ont déclaré à BuzzFeed Brésil au sujet de la maladie:

    • Le virus Zika est déjà présent dans 60 pays à travers le monde et il n'y a donc «aucune justification liée à la santé publique pour repousser ou annuler les Jeux».
    • Les Jeux olympiques ont lieu au mois d'août. Comme c'est l'hiver dans l'hémisphère sud pendant les Jeux, il y a un risque plus faible de se faire piquer par le moustique Aedes aegypti, qui transmet le virus.
    • Les Brésiliens et les touristes doivent se couvrir de produits anti-moustiques avec soin et aussi couvrir la plus grande partie de leur corps avec des vêtements.
    • On leur conseille également d'utiliser des préservatifs lors de rapports sexuels, car il y a des cas confirmés de transmission du virus par le sperme, en particulier en Italie et en France. Ainsi, de nombreux athlètes sont concernés.
    • Une autre recommandation de l'OMS est d'éviter les rapports sexuels pendant les Jeux et pendant quatre semaines après, pour éviter de transmettre le virus à son partenaire.
    • Éviter aussi les endroits où l'hygiène laisse à désirer et où il y a un risque plus important de se faire piquer par un moustique.

    Le comité Rio 2016, qui supervise les Jeux, a dit à BuzzFeed Brésil qu'il suivait les recommandations de l'OMS concernant le virus Zika et aussi ceux du Comité olympique international (COI).

    Le directeur médical du comité Rio 2016, João Granjeiro, a organisé des présentations et des conférences pour essayer de calmer les peurs du virus Zika auprès des athlètes et du grand public.

    D'après les organisateurs de l'événement, des inspections quotidiennes ont lieu sur les sites des Jeux, et celles-ci continueront jusqu'à la fin de l'événement.