Un homme nous raconte la situation à Douma, après l'attaque chimique présumée

Des médecins, des militants, des responsables humanitaires, ainsi que plusieurs dirigeants mondiaux comme Emmanuel Macron et Donald Trump, affirment tous qu’une attaque à l’arme chimique est survenue au début du week-end du 7 avril. Le gouvernement syrien, lui, nie ces accusations.

Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent les corps sans vie d’hommes, de femmes, d’enfants, de nouveaux-nés en hyper-salivation, une «mousse» indicative d’une attaque chimique. Nous n’avons pas pu confirmer de notre côté l'authenticité des images qui ont été diffusées.

«Je n’ai pas les mots pour décrire ce qu’il vient de se passer», a-t-il dit.

Il était à 800 mètres de l’endroit de l’attaque, et n’a pu rentrer dans l’immeuble touché que le lendemain.

«J’ai vu quelqu’un à l’entrée du bâtiment. Il nous a dit que tout le monde à l’intérieur était mort, et que parmi eux se trouvaient sa famille. Il nous a aussi dit que l’attaque chimique était survenue alors qu’il était parti de chez lui, et qu’en rentrant, il a retrouvé tout le monde tué», nous a-t-il raconté.

Les forces gouvernementales syriennes envoyaient encore des «bombes barils» au moment où il a découvert l'homme, qui lui a dit plus tard qu'il s'appellait M. Hanen.

«Il restait planté là, sans être inquiété par les autres bombes qui continuaient de tomber autour de chez lui. Toute sa famille était morte donc il ne bougeait pas, il restait juste là, sans avoir peur, juste sous le choc. Il aurait pu être touché par une bombe baril à n’importe quel moment, mais il ne bougeait juste pas».