Le 3 décembre, Michael Alvard, professeur agrégé d'anthropologie à l'université du Texas, a partagé sur Facebook une photo d'un cafard mort, qu'il a baptisé Rosie le Cafard.
«Cela fait au moins deux semaines qu'il y a un cafard mort dans la cage d'escalier du bâtiment d'anthropologie. Une personne a pris l'initiative de lui construire un autel», écrit Michael Alvard.
Le soir, le mémorial avait pris de l'ampleur.
Jusqu'à tard dans la nuit.
Au matin suivant, le cafard avait reçu un cercueil et une minuscule bougie. «Je n'ai rien à voir avec la construction de ce mémorial», a écrit Michael Alvard.
Puis les choses ont commencé à dégénérer. Un jour après l'érection de l'autel, le cafard fut posé sur un petit bûcher funéraire.
Le troisième jour, le cafard était entouré de bougies et de peluches.
Le mémorial de Rosie a commencé à faire parler de lui dans tout le campus.
Et la semaine suivante, les hommages rendus au cafard se sont multipliés.
Des visiteurs ont même laissé des mots et des poèmes à Rosie.
Mais il a fallu faire définitivement ses adieux à Rosie. Près de deux semaines après l'apparition de l'autel, Michael Alvard a partagé une photo de la crémation du cafard.
Interrogé par BuzzFeed, un représentant du département d'anthropologie de l'université a dit qu'une dizaine de personnes ont assisté à la crémation de Rosie, tandis que d'autres sont venues présenter leurs hommages au cours de la journée.
«Le mémorial nous a rassemblés et le sentiment de communauté dans notre département s'est développé. Des étudiants extérieurs venaient tous les jours voir ce qui avait été ajouté et commentaient, disant que c'était vraiment super», a-t-il expliqué.
RIP Rosie le Cafard. On espère que là-haut, tu t'en donnes à cœur joie dans les placards.