Le mois dernier, l'ancienne championne du monde de 400 mètres et sénatrice mexicaine Ana Gabriela Guevara a été rouée de coups par un groupe d'hommes sur une autoroute au Mexique.
Ana Gabriela Guevara voyageait à moto le 11 décembre 2016 lorsqu'elle a été heurtée par une voiture. Elle a expliqué à la BBC qu'un groupe de quatre hommes était sorti de la voiture et avait commencé à la rouer de coups. Elle a été hospitalisée pour ses blessures.
Peu après l'attaque, la sénatrice a partagé des photos de ses blessures sur Twitter, et remercié ses followers pour leur soutien.
Elle a tenu une conférence de presse quelques jours plus tard, au cours de laquelle elle a fondu en larmes, qualifiant son attaque de «lâche» et d'«ignoble».
Elle a déclaré durant la conférence de presse qu'elle pensait avoir été attaquée parce qu'elle était une femme. Le passage à tabac a été si violent qu'elle a dû subir une opération pour placer une plaque sur le côté droit de son visage.
«Cette cicatrice qu'ils ont laissée sur mon visage, a-t-elle ajouté, restera un souvenir permanent du fait que je défendrai toujours [la lutte contre les violences faites aux femmes].»
Peu après son attaque, des utilisateurs de Twitter ont commencé à utiliser le hashtag #GolpearMujeresEsFelicidad, c'est-à-dire «Battre les femmes c'est le bonheur», à la suite de l'attaque de la sénatrice.
L'injure ne s'est pas limitée au hashtag, avec des personnes sur les réseaux sociaux suggérant que la sénatrice méritait d'être attaquée.
Le hashtag est devenu populaire au Mexique, et s'est maintenu pendant plusieurs semaines.
Peu après la création du hashtag cependant, les critiques ont commencé à fuser.
De plus en plus de gens dans le monde entier ont appris l'existence de ce hashtag et ont commencé à critiquer ceux qui le soutenaient.
Ana Gabriela Guevara n'a pas évoqué ce hashtag elle-même, mais a utilisé #BastaDeViolencia, «Assez de violence», pour parler de son épreuve.
Il a été confirmé qu'une enquête policière était en cours concernant l'agression.
Le suspect principal de l'attaque, selon les enquêteurs, serait un officier de police qui n'était alors pas en service. Les autorités tentent à l'heure actuelle d'obtenir des vidéos de surveillance qui pourraient avoir filmé l'attaque.
Ce post a été traduit de l'anglais.