Aller directement au contenu

    À Prague, un groupe raciste fait croire à une attaque de Daech

    À Prague, un groupe anti-immigration a mis en scène une fausse attaque, et c'était à la fois stupide et raciste.

    Dimanche, la République tchèque a été choquée après qu'un groupe de droite, habillé comme des membres du groupe État islamique, a mis en scène une fausse attaque dans la capitale.

    Ils ont cru bon d'arriver sur la place de la Vieille-Ville de Prague avec un véhicule de l'armée américaine, un chameau et une chèvre, agitant un drapeau noir de Daech.

    Le meneur du groupe, Martin Konvicka, est un activiste anti-immigration qui, du haut de son chameau et derrière une fausse barbe, a déclaré: «Nous vous apportons la lumière de la vraie foi.»

    Un porte-parole du groupe a dit à l'International Business Times que ce coup médiatique était censé montrer «ce qui se passe quotidiennement à plusieurs milliers de kilomètres d'ici et arrive désormais chez nous, en Europe centrale et de l'ouest.»

    Le groupe a créé un léger mouvement de panique parmi la foule, et plusieurs personnes ont été blessées en essayant de s'enfuir après que le groupe a tiré à blanc.

    Ils ont également «attaqué» une fille qui portait un panneau disant «bienvenue aux réfugiés», probablement pour insister sur le fait qu'ils étaient «anti-immigration».

    Comme ça.

    Pendant la mise en scène, le groupe a également montré d'autres femmes «prises en otage», afin de montrer la différence entre les réfugiées musulmanes et les femmes blanches prises en captivité.

    Tout ça s'est bel et bien produit, pour des raisons clairement racistes.

    Certaines personnes se trouvant dans la foule auraient été offensées par la manifestation et auraient qualifié les manifestants de «xénophobes».

    Mais certaines personnes ont clairement pensé qu'il s'agissait d'une blague et ont pu être vues en train de prendre des photos avec le sourire aux lèvres.

    Heureusement, la police est intervenue pour mettre fin à la manifestation avant que le groupe n'ait l'occasion de faire semblant d'exécuter des prisonniers en tenues oranges.

    Sur Facebook, Martin Konvicka —qui gagne sa vie en étudiant les insectes— a qualifié l'événement d'énorme succès, disant que, jusqu'à ce que «quelques musulmans commencent à crier agressivement et à pousser en direction des manifestants, tout se déroulait dans le calme.»

    Le groupe a reçu l'autorisation de manifester de la part de la mairie, mais la police était loin d'être ravie par cette décision.