Une leader des droits civiques de l'État de Washington se fait passer pour une femme noire depuis des années alors qu'elle est blanche, ont dit ses parents à des médias locaux.
Contacté par BuzzFeed News jeudi soir, le père de Rachel Dolezal, Larry Dolezal, a dit que lui et la mère de Rachel étaient tous les deux blancs.
«C'est notre fille et nous sommes d'ascendance européenne», a-t-il dit. «Nous somme perplexes, et c'est très triste».
Rachel Dolezal préside la section de Spokane, dans l'État de Washington, de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People, soit «l'Association nationale pour l'avancement des gens de couleur») depuis janvier.
C'est aussi une professeure d'études africaines à la Eastern Washington University.
Jeudi, les parents de Rachel Dolezal ont aussi dit à des médias locaux que les origines de leur fille était tchèque, suédoise, et allemande –et il y a peut-être aussi des Indiens d'Amérique parmi ses ancêtres.
Larry Dolezal a dit à BuzzFeed News qu'il ne pouvait pas entièrement expliquer pourquoi sa fille voulait se faire passer pour une femme noire.
Mais, a-t-il dit: «Depuis 20 ans elle s'est assimilée au sein de la communauté afro-américaine au travers de son travail pour les droits civiques et la justice sociale, donc peut-être que ça explique ce désir en partie».
Il a ensuite dit que Rachel ne parlait plus ni à son père ni à sa mère. Elle «ne veut pas qu'on aille dans le coin de Spokane, dans son cercle de connaissances, parce qu'on est caucasiens», raconte-t-il.
Elle disait à ses collègues de Spokane que son père était un autre homme:
Selon la Spokesman-Review, Rachel Dolezal a menti sur sa candidature pour une commission municipale sur le travail de la police, en écrivant que son ethnicité était blanche, noire, et indienne d'Amérique.
Sur son profil Facebook, Rachel Dolezal a fait des blagues sur le fait d'aller voir 12 Years A Slave quand on est noir.
Dans un autre statut, celle qui a naturellement les cheveux blonds et lisses évoque ses boucles «naturelles».
Des rumeurs circulent à son sujet depuis des années, mais c'est un crime raciste qu'elle a dénoncé récemment qui a mis en doute sa crédibilité.
Dans des interviews et des articles, Rachel Dolezal mentionne souvent ses fils noirs.
Le Coeur d'Alene Press la cite parlant de son «fils aîné, Izaiah». Elle disait avoir deux garçons.
Mais Larry Dolezal a dit qu'Izaiah était en fait le frère adoptif de Rachel.
Il y a cinq ans, quand Izaiah avait 16 ans, il a décidé d'aller vivre avec Rachel, a dit Larry Dolezal. Lui et sa femme Ruthanne ne sont plus en contact avec Izaiah, et ne savent pas où il se trouve en ce moment.
Larry Dolezal dément avoir abusé de Rachel, contrairement à ce qu'elle a dit aux médias locaux.
Rachel Dolezal a également dit au Coeur d'Alene Press que Larry et Ruthanne Dolezal avaient abusé de ses frères et sœurs, et a maintenu être noire.
«Ils peuvent me faire un test ADN s'ils veulent», a-t-elle dit.
Jeudi, Rachel Dolezal avait encore le soutien d'au moins un ami et autre membre de la NAACP de Spokane, selon le Inlander.
Cedric Bradley a dit au Inlander que Rachel Dolezal soutenait les populations en minorité et que sa propre origine ethnique n'importait pas.
«Selon moi, ça ne changerait rien pour moi», a-t-il dit. «Ce qui compte ce n'est pas d'être noir ou blanc, ce qui compte c'est ce qu'on peut faire pour la communauté».
Dans une interview avec le Easterner, journal de la Eastern Washington University's, Rachel Dolezal a parlé de sa vie avant son arrivée à l'université et son travail d'activiste. Beaucoup de ses assertions étaient fausses, ont dit ses parents au Coeur d'Alene Press.
Rachel Dolezal avait dit au Easterner que ses parents avait abusé d'elle enfant. Elle a dit qu'elle était née dans un tipi, et que sa famille chassait à l'arc.