Mercredi 15 juillet, les Chinois ont découvert en se réveillant qu'une sex-tape était un des sujets les plus discutés sur internet.
Cette sex-tape qui dure une minute a été filmée dans une cabine d'essayage d'un magasin Uniqlo à Pékin. Selon The Guardian, elle a été visionnée plus de 6 millions de fois déjà.
Des captures d'écran présentés comme des extraits d'une conversation entre la femme de la sex-tape et un ami ont aussi été publiées en ligne. On y apprend que le couple de la vidéo s'est rencontré dans le magasin pendant qu'ils faisaient leur shopping. BuzzFeed News n'a pas confirmé cette information pour le moment.
Le jour-même, certains passants ont posté sur internet des photos d'eux devant le magasin controversé.
De nombreux internautes ont d'abord cru à un coup de publicité de la part de la marque de vêtements japonaise.
Un faux communiqué de presse d'Uniqlo a circulé sur internet. Sur cette capture d'écran par exemple, la marque aurait dit qu'elle comptait redécorer et améliorer les cabines d'essayages.
Mais voici le voici le vrai communiqué de presse de Uniqlo, posté mercredi matin (heure de Pékin) sur son compte Weibo officiel.
1. UNIQLO est très préoccupé par les informations circulant en ligne concernant «l'incident vidéo.» (...)2. En tant que marque internationale responsable, UNIQLO a toujours tenu à fournir à ses clients une expérience et un environnement d'achat paisible, confortable et de qualité supérieure. Dans le même temps, nous demandons respectueusement aux consommateurs d'obéir aux traditions, de maintenir la justice sociale et d'utiliser les cabines d'essayage de nos magasins de manière appropriée.3. En ce qui concerne la polémique en ligne sur le fait que cet incident soit une stratégie de marketing d'UNIQLO, nous la démentons formellement.»
Mercredi après-midi, les résultats de recherche sur Weibo au sujet d'Uniqlo (优衣库 en chinois) étaient censurés. Seul le communiqué officiel de la compagnie était disponible.
«La vidéo vulgaire s'est propagée comme un virus et viole les valeurs essentielles du socialisme», a dit Xu Feng, le directeur du CAC (l'administration du cyberespace chinoise).
«Le gouvernement va continuer à sévir contre ces contenus vulgaires en ligne et sécuriser l'environnement internet», a-t-il ajouté au Global Times, selon The Guardian. Les deux géants de l'internet chinois Sina et Tencent ont été rappelé à l'ordre par la CAC, affirme l'AFP. Ils ont été accusés d'avoir permis la propagation de la vidéo sur internet via Weibo et WeChat.