Les images d'un garçon syrien de 3 ans, Omran Daqneesh, blessé dans un raid aérien à Alep la semaine dernière, a illustré de manière tragique les conséquences de la guerre en Syrie sur les civils et a ému les gens à travers le monde.
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La famille de l'enfant a confirmé au Telegraph vendredi la mort du frère aîné du garçon, après cette même attaque.
Malgré les images choquantes, CCTV News, la chaîne d'État chinoise, avait quant à elle une autre théorie: les images ~pourraient~ être de la propagande occidentale simulant une excuse humanitaire pour intervenir davantage dans la guerre.
Durant le week-end, la chaîne a diffusé un reportage qui «démentait» la vidéo, citant des sources anonymes qui clamaient que les secouristes n'avaient pas essayé de sauver le garçon et avaient en fait mis en scène ladite vidéo.
La chaîne étatique russe RT News avait déjà utilisé la vidéo à des fins politiques: un porte-parole du gouvernement russe avait condamné dans un communiqué de presse «l'utilisation cynique de cette tragédie comme matériel de propagande anti-russe» par les médias occidentaux.
Mais même les utilisateurs des réseaux sociaux chinois, qui n'ont quasiment accès qu'à des informations d'État et ne peuvent pas utiliser les réseaux sociaux étrangers, ont trouvé l'accusation trop grosse pour être vraie.
Un autre a dit que les sauveteurs ne devraient pas être blâmés pour avoir filmé la vidéo: «Secourir et filmer [le sauvetage] n'est pas forcément contradictoire, d'accord?»
Quelques âmes compatissantes étaient très en colère. Parmi elles, une personne a demandé à savoir si le responsable de ce reportage pourrait mettre en scène son propre enfant dans une situation pareille.
«Qu'est-ce que vous essayez de dire?» a demandé l'utilisateur Forevermili sur Weibo. «Devrions-nous être davantage préoccupés par la cruauté de la guerre ou attaquer l'Occident?»
«Même si ceci a vraiment été mis en scène, cette photo a brisé le cœur des gens, et elle a fait ressortir la compassion qui est en nous. Est-ce que le fait que nous comprenions la brutalité de la guerre ne suffit pas?» a dit un autre.
