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    La lente mort de la Grande Muraille de Chine

    Le mauvais entretien, l'érosion naturelle, les dommages causés par les touristes et le vol de briques font des ravages sur la Grande Muraille.

    La Grande Muraille est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est un symbole incontestable de la culture chinoise.

    Au cours de ces 2.000 dernières années, diverses dynasties ont construit le projet de défense militaire tout le long des 20.000 kilomètres de l'ancienne frontière nord du pays. Son caractère unique attire des millions de touristes chaque année.

    Cependant, divers facteurs ont réduit d'environ un tiers la partie de la Muraille construite pendant la dynastie Ming (1368 - 1644). Les médias locaux, relayant les informations fournies par l'Administration d'État du Patrimoine Culturel, rapportent que 1 200 km sur 3 900 ont disparu.

    Au moins un autre tiers est également sévèrement menacé. (Tout comme ce panda.)

    Une des raisons responsables de la disparition est l'érosion naturelle. À cause de tous les arbres qui poussent autour, et même à l'intérieur de la Grande Muraille, certaines des parties les plus vulnérables ne sont plus reliées entre elles.

    Et à cause de la police laxiste, les habitants des villages locaux volent parfois des briques gravées avec des caractères chinois de la Grande Muraille et les utilisent pour construire des maisons ou les vendent au marché pour 30 yuans par pièce (= 4€).

    L'entretien désastreux contribue également à la détérioration de la situation. Mais la popularité de la Grande Muraille n'aide pas: le nombre de touristes dépasse la capacité qu'elle est capable d'endurer.

    Les touristes aggravent également les parties de la Muraille dans les zones sous-développées, appelées «la Grande Muraille sauvage» par les randonneurs chinois avertis.

    Il existe en fait des réglementations sur la protection de la Grande Muraille qui sont entrées en vigueur en 2006 et qui prévoient des amendes allant de 180 à 900 € pour les touristes qui franchissent la ligne.

    vine.co

    Cette femme vend des calligraphies de proverbes chinois à côté de la Grande Muraille. Peut-être qu'elle vend le vieux dicton qui met en garde contre «la destruction de la Grande Muraille qu'une personne a autrefois bâtie».

    Il semble que peu respectent ce proverbe. Un photographe originaire de Shanghai, Fan Shi San, a parcouru 6.400 kilomètres en vélo le long de la Grande Muraille et a fait un reportage photo.

    Malgré tout cela, la Grande Muraille rapporte encore environ 30 millions d’euros de revenu pour la Chine chaque année, selon un rapport des médias locaux en 2006.

    Enfin, au moins pour l’instant, car qui sait pendant combien de temps la Grande Muraille sera encore debout à cette vitesse?

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