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Une Hermione noire dans «Harry Potter» montre ce que les fans peuvent apporter

La première de L'Enfant maudit à Broadway rappelle l'impact énorme que peuvent avoir les œuvres culturelles en matière d'inclusivité. Surtout lorsque les auteurs-rices écoutent leurs fans.

En 2015, quelques jours avant Noël, je parcourais distraitement mes mentions Twitter, lorsque j'ai appris quelque chose qui m'a complètement retournée. Une personne que je ne connaissais pas, avec le pseudo @jewseal, m'avais envoyé un tweet écrit en lettres capitales me demandant si j'avais vu le casting de la future pièce Harry Potter et l'enfant maudit. Non, je ne l'avais pas vu. J'ai donc cherché sur Google. Et là, je me suis mise à pleurer à chaudes larmes.

Ce que j'ai vu était pourtant assez simple : c'était Noma Dumezweni, photographiée entre Jamie Parker et Paul Thornley. Tous les trois avaient été choisis pour incarner le trio d'amis au centre de la saga Harry Potter. Jamie Parker serait Harry Potter, Paul Thornley incarnerait Ron Weasley. Noma Dumezweni, une célèbre actrice de théâtre au Royaume-Uni, jouerait Hermione Granger. Cette photo était symbolique. Noma Dumezweni est noire, et c'est bien cette information qui a figé mon cœur une demi-seconde avant que les larmes ne me montent aux yeux. Ce choix d'actrice venait officiellement de changer pour toujours la représentation d'Hermione. Encore aujourd'hui, cet instant reste profondément ancré en moi.

Hermione avait déjà été représentée comme une femme racisée auparavant. C'est ce qui rendait ce jour encore plus surréaliste. Depuis plusieurs années, de plus en plus de fans la dessinaient comme ça, que ce soit avec des crayons ou avec des pixels. Mon fil Tumblr était rempli de versions de Hermione à la peau foncée, mais plus souvent noire. Ça arrivait même à Harry Potter, qui était de plus en plus souvent représenté avec la peau noire, ou comme un Sud-Asiatique. Ces interprétations des personnages apparaissaient dans des fan-fictions, dans des posts écrits sur Tumblr, dans des séries de GIF, et plus frappant encore, dans des illustrations.

Des artistes comme Batcii, Sadyna, Natello, Dellbelle39, et bien d'autres ont imaginé ce à quoi ces personnages pourraient ressembler dans leur propre réalité. C'était un écosystème construit et développé par les fans eux-mêmes. Après la présentation des acteurs de la pièce, J. K. Rowling elle-même a ajouté sur Twitter que «la peau blanche n'avait jamais été indiquée» dans sa description originale de Hermione. Ça ne changeait rien au fait que huit blockbusters et des tas de produits officiels créés par les éditeurs des livres continuaient de faire croire à des millions de gens que Hermione était blanche. Les fans de Harry Potter avaient de toute façon pris l'habitude de proposer leurs propres représentations de la saga, puisque la version officielle avait toujours été très blanche et très hétéro.

Accepter que je ne pourrais jamais être Hermione

J'ai déjà écrit sur ce phénomène en février 2015, pour un test éditorial pour un poste de rédactrice chez BuzzFeed. Les mots sont venus d'un coup, j'ai pu exprimer quelque chose que je pensais depuis des années, mais dont je n'avais jamais vraiment parlé. J'avais 23 ans, je vivais à Portland, dans l'Oregon, et j'essayais de trouver un moyen de déménager à New York. J'espérais que grâce à cet article qui ne serait probablement pas lu, je décrocherais un job là-bas. Et j'espérais que, si ça n'était pas le cas, il m'aiderait au moins à me débarrasser de ce que j'avais sur le cœur.

Je n'avais jamais imaginé que je verrais une Hermione noire de mon vivant.

En le relisant aujourd'hui, il est clair que j'étais en train de désapprendre certains concepts que j'avais intégrés en grandissant. «Pour Halloween, je m'habillais en uniforme d'élève de Poudlard, mais j'évitais de me déguiser ouvertement en Hermione, car je savais que je ne pourrais jamais coiffer mes cheveux comme Emma Watson», écrivais-je alors. «Mes cheveux étaient frisé, mais différemment. J'adorais [Hermione], mais il m'a fallu longtemps avant d'accepter que je ne pourrais jamais être elle.»

Sur Tumblr, en revanche, les fans étaient confrontés au même obstacle que moi. Ils remettaient en question le fait que les personnages étaient blanc par défaut, ce qui nous semblait parfaitement normal jusque-là. Sur mon tableau de bord Tumblr, Hermione me ressemblait déjà. En faire une femme racisée était un acte de résistance. Il s'agissait, comme je l'expliquais à l'époque, de «prendre l'allégorie à la lettre». Bon nombre des artistes qui la représentaient de cette façon étaient loin d'imaginer que son apparence officielle rejoindrait un jour leurs dessins. À titre personnel, j'étais plutôt ravie quand, lorsque mon article a pris de l'ampleur sur internet, J. K. Rowling a aimé une série de tweets qui évoquaient la possibilité d'une Hermione noire.

J'avais beau m'accrocher à son existence, je n'avais jamais vraiment imaginé que je verrais une Hermione noire de mon vivant. Je m'étais résignée à ce que la version officielle ne change jamais et à ce que personne n'ait pas particulièrement envie de se demander s'il y avait de la place pour les gens comme moi. Après tout, l'univers des fans est un monde à part entière. Les fans avaient déjà créé une Hermione noire, et je me l'étais déjà appropriée.

C'était 11 mois avant l'annonce du rôle de Noma Dumezweni dans L'Enfant maudit. Voir l'actrice sur cette photo de casting a provoqué une sorte de déclic en moi. Elle était réelle. Tangible. Indéniable. Comme l'autrice l'a tweeté peu après l'annonce : «J. K. Rowling adore Hermione noire.» J'ai ressenti comme une confirmation. Quelqu'un de puissant avait enfin fini par écouter. C'était un sentiment compliqué. Car je savais qu'un événement comme celui-ci a un énorme impact, mais qu'il ne va pas plus loin. À cet instant, en regardant cette photo, j'avais l'impression que ça représentait tout ce que je voulais. C'était un énorme pas en avant. Mais qu'impliquait-il ? À quel point pourrait-il compenser la douleur de ne pas être vue, pas seulement dans Harry Potter, mais dans tellement de formes artistiques et médiatiques ?

«Réparer les dégâts» par la fan-fiction

Lorsque je réfléchis à la communauté des fans, je repense souvent à quelque chose que le spécialiste des médias Henry Jenkins a dit au New York Times en 1997. «Les fan-fictions sont un moyen que la culture a de réparer les dégâts causés dans un système où les mythes contemporains sont détenus par des sociétés, au lieu d'être détenus par les gens», y explique-t-il.

La relation entre les fans et l'objet de leur dévotion initiale – une série de livres, un film, une série télévisée, une célébrité, ou un mélange de plusieurs de ces éléments – a toujours représenté plus que la somme de ses parties. Les fans ont la réputation d'être des prolétaires obsédés, mais ils sont en réalité extrêmement créatifs. En s'accrochant à moment qui les inspire, des gens écrivent des histoires qui font la taille d'un roman, créent des œuvres visuelles éblouissantes, et composent assez de musiques pour créer de tout nouveaux genres. À plus petite échelle, ils crachent des «drabbles» (des textes de fan-fiction très courts), des posts écrits, des séries de GIF, des «headcanons» (des vérités généralement acceptées par les fans, mais non confirmées par l'œuvre), et tellement d'autres choses. Ils ont le pouvoir de tour à tour amuser, bouleverser, et altérer sérieusement la façon dont vous percevez le texte original. Peu importe si, un jour, dans un épisode officiel de Star Trek, Kirk et Spock sortent vraiment ensemble, cela fait déjà un demi-siècle que des communautés de fans se sont créées autour de cette idée. Et elles ont leur propre importance culturelle, leurs propres valeurs, leur propre réalité.

La plupart du temps, les créations des fans et les représentations du texte officiel restent séparés. Les auteurs, les scénaristes-producteurs, et les acteurs rejettent régulièrement la notion que les idées développées par les communautés de fans puissent un jour se réaliser. Que des fans aient imaginé que Finn et Poe de Star Wars puissent être attirés l'un par l'autre est aujourd'hui une idée grand public, mais on considère toujours que c'est une interprétation idée tirée par les cheveux, qui ne se réalisera jamais. Pourtant, la relation entre les fans et les médias qu'ils consomment se resserre de plus en plus au fil des années. La série Supernatural de CW est en relation constante avec ses fans. Cette relation donnant-donnant a atteint le stade où les fans sont devenus un métapersonnage de la série. Pourtant, la série continue d'éviter d'aborder l'une des plus grandes convictions de la communauté qui l'entoure : le fait que plusieurs éléments de la série donnent l'impression que les personnages sont amoureux l'un de l'autre. La série fait des clins d'œil à ce débat, mais penser que ces personnages pourraient nouer une relation à la coloration queer a jusque-là toujours été considéré comme ridicule.

Fans et médias, une relation symbiotique

Les fans et les médias sont dans une relation symbiotique, l'un aidant ou nuisant continuellement à l'autre, mais pas toujours de façon égale. C'est à cause de discussions lancées par les fans que le film Ghost in the Shell a vivement été critiqué pour avoir choisi une actrice blanche (Scarlett Johansson) pour incarner le rôle principal. Lorsque le film s'est planté au box-office, le studio a rejeté la faute sur la controverse lancée par les fans.

Et d'un autre côté, il existe des cas bénéfiques à tous les partis. Dans la saison 4 de Jane the Virgin, par exemple, les scénaristes ont décidé que le personnage de Petra (Yael Grobglas) découvrirait son homosexualité et sortirait avec une femme dénommée Jane (Rosario Dawson). C'était une référence directe aux années passées par les fans de Jane the Virgin à imaginer l'homosexualité de Petra, qui serait attirée par Jane Villanueva (Gina Rodriguez). Dans un autre cas, la décision de choisir une femme (Jodie Whittaker) pour incarner le 13e docteur dans Doctor Who est la conséquence de plusieurs facteurs liés à l'environnement dans lequel évolue la série. Mais cette décision arrive aussi après plusieurs années au cours desquelles les fans ont demandé aux producteurs de la série d'envisager une femme Docteur, et après que l'ancien producteur Steven Moffat passe des années à éviter le sujet, à coup de raisonnements parfois tordus.

Mais ces cas restent rares. C'est pour ça que l'exemple de l'Hermione noire se démarque, même deux ans et demi plus tard. Le simple fait qu'elle existe semble encore être une anomalie, c'est le symbole de ce qu'une relation entre les fans et la version officielle peut donner de mieux. Les communautés de fans l'ont imaginée, puis une production officielle de Harry Potter lui a donné vie. C'était une étape importante du combat pour obtenir plus de représentation dans le monde du divertissement grand public.

Difficile de trouver un œuvre plus populaire que Harry Potter. C'est bien pour cette raison que le fait que l'identité de l'un des personnages principaux évolue pour inclure de nouvelles représentations est une nouvelle de première importance. En imaginant que la franchise continue d'exister pour toujours – et il semblerait que ce soit le plan – les générations futures ne pourront pas nier qu'il y a déjà tout ce qu'il faut pour que Hermione soit incarnée par une femme racisée. Peut-être que ce sera le cas pour d'autres personnages. Peut-être qu'un jour un homme racisé sera choisi pour incarner Harry. Peut-être qu'un jour les enfants grandiront en pensant que ces personnages ont toujours été comme ça.

Ce sont beaucoup de «peut-être». Mais ils sont plus encourageants que de penser que rien ne peut jamais changer. Une femme noire qui incarne Hermione, c'est le symbole des possibilités à venir. Si Hermione peut être noire non seulement dans nos cœurs mais aussi dans une production officielle, quelles autres limites pouvons-nous repousser ? À qui pouvons-nous, ensemble, faire de la place ?


Beaucoup de choses se sont produites dans les communautés de fans de Harry Potter depuis 2015. Le premier volet des Animaux fantastiques est sorti, apportant avec lui beaucoup de discussions sur la diversité dans la franchise Harry Potter. Bien que la suite, Les Crimes de Grindelwald, comprenne plus de personnes racisées – dont Jessica Williams, Zoë Kravitz, et Claudia Kim – le premier film était très blanc. Et il y a aussi eu les nouveaux textes écrits par J. K. Rowling sur l'histoire de la magie en Amérique du Nord. Quand Pottermore a publié ce qu'elle avait écrit sur les sorciers amérindiens, les lecteurs l'ont accusé d'appropriation culturelle. «Vous ne pouvez pas revendiquer et vous approprier la tradition vivante d'un peuple marginalisé», écrivait Adrienne Keene, militante et autrice cherokee, sur Twitter. «C'est du pur colonialisme/de la pure appropriation.»

En d'autres termes, intégrer plus de diversité et représentations dans Harry Potter ne marche pas à tous les coups. Un pas de géant n'efface pas tout le reste. Et il existe d'autres controverses au cœur de l'univers des fans de Harry Potter en 2018. Comme la décision de Warner Bros. et J. K. Rowling de garder l'acteur Johnny Depp alors que son ex-femme, Amber Heard, l'a accusé de violences conjugales. Et il reste aussi à savoir si le fait qu'Albus Dumbledore soit gay sera clairement présenté dans le prochain long métrage. Le réalisateur du film, David Yates, a dit à Entertainment Weekly que la sexualité de Dumbledore ne serait pas «explicitement» abordée dans le film. Quand les fans se sont énervés, J. K. Rowling a répondu que le public n'avait pas encore vu le film, et a rappelé qu'il y aurait encore trois autres films Les Animaux fantastiques après Les Crimes de Grindelwald.

Avec toutes ces polémiques, le débat sur Hermione semble relégué second plan. Mais voir L'Enfant maudit à Broadway était un rappel de ce que l'on peut ressentir quand la conversation entre les fans et l'auteur est à son point le plus productif, et à quel point on peut se sentir bien lorsque nous parvenons à nous pousser les uns les autres vers l'avant. J'ai désespérément essayé de me rendre à Londres pour voir L'Enfant maudit la première fois, mais je n'avais pas assez d'argent. Puis le spectacle est arrivé à Broadway. J'ai acheté des tickets. Et plus la date approchait, plus j'avais l'impression qu'il s'agissait d'une sorte de pèlerinage non religieux.

Rien ne peut égaler le fait de voir vos rêves se réaliser

Noma Dumezweni a remporté son second Olivier Award, une récompense théatrâle britannique, en 2017 pour son interprétation de Hermione. C'est facile de comprendre pourquoi : elle est magistrale dans ce rôle. C'était un privilège de pouvoir voir ça. Beaucoup de choses dans L'Enfant maudit m'ont éblouie, mais rien que le fait de la voir m'a marqué.

Dans L'Enfant maudit, Hermione approche de la quarantaine. Elle est ministre de la Magie, à la tête du monde de la sorcellerie britannique, pendant que son mari, Ron, a la charge de leurs deux enfants. Elle est plus autoritaire que jamais, elle est l'autorité, littéralement. Elle est également plus brillante que jamais. Et ses cheveux, toujours mentionnés dans les livres comme touffus et crépus, sont lâchés au naturel, comme s'ils venaient tout juste d'être lavés.

Les acteurs qui incarnent les membres du trio ont tous fait un travail incroyable pour rappeler l'héritage de leur personnage. Ils donnent vraiment l'impression de regarder la suite de leur histoire. Je ne m'attendais pas à être aussi stupéfaite de voir Harry une nouvelle fois devant moi, accaparé par l'énorme responsabilité d'être qui il est. Ou Ron, à la tête d'un magasin de farces et attrapes, essayant clairement de combler le vide laissé par la mort de son frère Fred. Je m'attendais à être bouleversée par Hermione, et je l'ai été. C'est une expérience singulière. Rien ne peut vraiment égaler le fait de voir un de vos rêves se réaliser devant vous.

Les fans, une force libératrice

Des millions d'autres fans attendent toujours de la voir. Le théâtre est un bel intermédiaire, mais l'un de ses plus gros inconvénients, c'est qu'il n'est pas accessible aux plus grand nombre, alors même que le monde aurait grand besoin de voir ce genre de représentations. Bien que le manuscrit de la pièce soit disponible, on ne peut prendre la mesure de ce que L'Enfant maudit a à offrir si vous ne pouvez pas vous rendre à New York ou Londres, ou si vous n'avez pas les moyens d'acheter une place. Et comme je l'ai récemment découvert, la plus grande splendeur de L'Enfant maudit – depuis la production éblouissante au jeu d'acteur tout en nuances, en passant par la réalité physique de cette version de Hermione – n'existe que lorsque l'on voit vraiment la pièce. Lire le manuscrit ne rend pas compte d'un dixième de ce que c'est que de voir ces acteurs donner vie à ces personnages. Je sais qu'il finira par y avoir une tournée. Je sais également que je suis impatiente que le reste du monde puisse voir ce que j'ai vu.

L'incarnation de Noma Dumezweni m'a montré ce qu'on pouvait ressentir lorsque nous allons collectivement de l'avant.

Hermione Granger est un personnage qui m'a énormément apporté, peu importe ce qui arrive aux fans de Harry Potter. Elle est gravée en moi. C'est le cas pour beaucoup d'entre nous. Quand j'étais enfant, elle m'a appris ce que c'était que de défendre ses convictions, et de se laisser guider par ses passions même lorsqu'elles ne sont pas cool ou que vous vous faites cataloguer comme «difficile» à cause d'elles. J'ai pu constater le racisme autour de moi plus clairement à travers l'injustice qu'elle vit dans son monde quand à la «pureté» du sang. Comme je l'ai écrit dans mon essai de 2015 : «Au collège, quand je faisais face au fait qu'il y avait des gens qui m'appelleraient "négresse", je me suis rappelé de Hermione se faisant traiter de "sang-de-bourbe" et harceler par des élèves comme par un professeur.» Bien sûr, Harry Potter n'était pas le summum de mon éducation sur ces sujets. Mais c'était un baume.

Il n'existe pas de preuve tangible que les fans aient influencé J. K. Rowling et les producteurs de L'Enfant maudit dans le choix de l'actrice qui devait incarner Hermione. Mais je ne pense pas que ce soit ça qui compte. Harry Potter et ses fans interagissent, ce sont deux arbres dont les racines s'entremêlent. L'un pousse l'autre, et l'autre peut soit se hérisser, soit faire de la place. Les fans d'Hermione existent en tandem avec ceux de L'Enfant maudit, chacun existant dans sa propre réalité distincte et avec ses propres priorités, chacun valable en soi mais connectés pour toujours. Parfois, on dirait même qu'ils ne font qu'un. Mais au bout du compte, ils ne sont que deux petites parties d'un plus grand tableau.

Hermione m'a aussi appris quelque chose en étant adulte. L'incarnation de Noma Dumezweni m'a montré ce qu'on pouvait ressentir lorsque nous allons collectivement de l'avant. Ce que l'on peut ressentir quand nous faisons de la place à la table. Mais même avant qu'elle ne prenne la scène, la manière dont les fans voyaient Hermione avait libéré quelque chose en moi. Tout ça a confirmé que je peux, tout comme les communauté auxquelles j'appartient, évoluer quand je le peux et quand je le dois. C'est quelque chose d'à la fois beau et de subversif. Nous n'avons pas besoin de la permission de qui que ce soit pour que notre art nous représente. Nous sommes parfaitement préparés pour construire des mondes dans lesquels nous pouvons nous épanouir. ●


Ce post a été traduit de l'anglais.